Grippe aviaire : une deuxième personne infectée par un bovin aux États-Unis
Les autorités américaines ont confirmé la contamination d’une deuxième personne par la grippe aviaire aux États-Unis, infectée par un bovin.
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Moins de deux mois après un premier cas, une deuxième personne a été infectée par la grippe aviaire aux États-Unis, en lien avec une épidémie de ce virus affectant les bovins de ce pays, ont annoncé les autorités sanitaires le 22 mai 2024.
Cette personne travaille dans une ferme où le virus H5N1 a infecté des vaches laitières, dans l’État du Michigan (nord), ont précisé les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Risque « faible » pour la population
Pour la personne infectée dans le Michigan tout comme au Texas, les patients n’ont présenté de symptômes qu’aux yeux, précisent les CDC. Tous deux se sont rétablis. Selon cette agence de santé publique fédérale, l’évaluation du risque pour la population américaine reste toutefois « faible ».
Même si les cas chez les humains restent rares, les experts s’inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par la maladie. Il n’y a pas de preuves de transmission d’humain à humain pour l’heure, mais les scientifiques craignent qu’une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à un autre.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait part de son « énorme inquiétude » à la mi-avril face à la propagation croissante de la grippe aviaire à de nouvelles espèces. Les chèvres ont par exemple rejoint la liste.
Pas de modification du virus jusqu’ici
Les troupeaux de bovins d’au moins neuf États américains sont touchés par cette épidémie. Le premier signalement date du 25 mars.
Le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a identifié une transmission du virus entre vaches au sein du même troupeau, ou entre laiteries dans le cadre de déplacements d’animaux. Les vaches se remettent et la maladie n’est associée qu’à « peu voire pas de mortalité », selon un communiqué du ministère à la fin d'avril.
« Il est important de souligner que jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé de modification du virus qui le rendrait plus contagieux pour les humains ou entre personnes », ajoutait ce communiqué.
Un cas précédent au Texas
Un premier cas au Texas, dans le sud des États-Unis, avait été annoncé le 1er avril. Il s’agissait alors « probablement » du premier cas à l’échelle mondiale d’infection à la grippe aviaire via une vache, selon les CDC.
Auparavant, un premier cas humain de grippe aviaire avait été découvert dans le pays en 2022, dans le Colorado (ouest), mais il s’agissait alors d’une infection par des volailles.
Mesures de précaution pour les personnes exposées
Les CDC ont de nouveau souligné le 22 mai l’importance des mesures de précaution à prendre pour les personnes exposées à des animaux malades ou potentiellement infectés. Des aides financières ont été mises en place par l’USDA afin d’aider les exploitations affectées, par exemple pour fournir des équipements de protection à leurs employés.
Ces personnes doivent notamment éviter les contacts « rapprochés, prolongés et sans protection » avec ces animaux, ainsi qu’avec leurs excréments, ou encore avec le lait cru non pasteurisé.
Cas supplémentaires possibles
« Compte tenu des hauts niveaux de virus H5N1 dans le lait cru de vaches infectées, ainsi que de l’étendue de la propagation de ce virus chez les vaches laitières, des cas supplémentaires similaires chez les humains pourraient être identifiés », ont déclaré les CDC.
Mais « des infections sporadiques chez les humains — sans propagation continue — ne changeront pas l’évaluation du risque pour le grand public », ont-ils ajouté.
À la fin d'avril, l’agence américaine des médicaments (FDA) avait confirmé que le lait vendu en magasin aux États-Unis était « sûr », le processus de pasteurisation étant « efficace » pour tuer le virus de la grippe aviaire.
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